L'hallux valgus (oignon en français) est le terme médical qui désigne une déviation anormale du gros orteil qui provoque une déformation de l'articulation de l'orteil vers le deuxième orteil et le bord externe du pied.

Cette pathologie résulte généralement de la déviation du premier métatarsien vers l'intérieur. L'hallux valgus peut également s'expliquer par l'usure de l'articulation du gros orteil, que l'on appelle hallux rigidus.

Outre une importante prédisposition, on identifie deux causes principales pouvant expliquer l'hallux valgus :

• Pied étalé : en cas de pied étalé, l'affaissement de la voûte transversale au niveau de l'avant-pied provoque l'élargissement de la zone des coussinets, l'apparition d'une autre angulation et donc une déviation essentiellement au niveau du premier orteil.

• Port de chaussures inadaptées : En se fondant sur des comparaisons interculturelles, il est désormais acquis que l'hallux valgus apparaît typiquement après des années de port de chaussures inadaptées. À l'état naturel, un pied en bonne santé se caractérise par un léger écartement des orteils les uns par rapport aux autres, or, cette norme ne s'observe plus que chez de rares populations.

À l'inverse, dans les populations habituées à porter des chaussures de conception « occidentale », les orteils ont souvent tendance à être comprimés. Ainsi la position naturelle légèrement en éventail a évolué vers un positionnement droit des orteils. Des études ont d'ailleurs montré que le seul fait de porter des collants pendant des années donnait le même résultat en raison de la compression des orteils, légère mais régulière. Ce phénomène s'accentue lorsque les collants sont trop étroits ou trop courts.

La plupart des chaussures que nous portons sont dotées d'une semelle standard qui n'épouse pas du tout la forme de la plante du pied. Dans les chaussures, les orteils sont pressés les uns contre les autres, ce qui, à la longue, crée une déformation permanente. À un stade avancé, cette déformation se reconnaît alors à la déviation du gros orteil : c'est l'hallux valgus. Cette déviation continue d'évoluer et touche progressivement les autres orteils externes ; le gros orteil est déporté en dehors, avec un angle de déviation presque droit par rapport à l'axe longitudinal des autres orteils.

Les formes d'hallux valgus les plus sévères concernent essentiellement les femmes. Cela s'explique d'une part par des tissus conjonctifs plus fragiles chez la femme, mais aussi et surtout par la forme des chaussures pour femmes, qui accentue l'évolution de cette anomalie contrairement aux chaussures pour hommes que l'on trouve habituellement dans le commerce. Trois facteurs entrent en ligne de compte pour la chaussure :

• la hauteur de talon

Un talon haut (au-dessus de trois à quatre centimètres) accentue la pression au niveau de l'avant-pied. Cela favorise d'une part l'apparition d'un pied étalé et d'autre part la compression des orteils dans la pointe de la chaussure.

• Chaussures trop étroites/pointues

La pointe des chaussures est souvent trop étroite et comprime les orteils qui n'ont pas suffisamment de place pour bouger, à la fois sur les côtés et de haut en bas. Les orteils sont donc obligés d'adopter une malposition qui évolue progressivement vers une déviation permanente des articulations. Vu d'en haut, on remarque que l'avant-pied de nombreuses femmes est triangulaire et épouse parfaitement la forme pointue de l'empeigne des chaussures.

• Chaussures trop petites

Lorsque les chaussures sont trop petites, les orteils ne peuvent plus rester dans leur position naturelle et se recroquevillent, ce qui favorise la formation d'un hallux valgus, mais aussi d'orteils en marteau ou en griffe.

Les articulations se raidissent progressivement lorsqu'elles ne sont pas assez mobiles. En cas d'arthrose déjà installée, la mobilité articulaire peut se détériorer très rapidement. La personne atteinte d'arthrose de l'orteil n'est plus capable de marcher en déroulant le pied jusqu'au gros orteil et reporte le poids de son corps sur les autres orteils. Une claudication s'installe sans que la personne s'en rende compte et provoque une hypersollicitation des articulations supérieures, par exemple celles du genou.

Pour éviter l'apparition de ce mécanisme de compensation, kybun travaille sur la mobilisation, mais de manière progressive, afin d'éviter les réactions inflammatoires (le patient doit trouver lui-même le bon dosage).

• Kinésithérapie : Pratiquer entre autres activités la gymnastique rééducative, active ou passive
• Éviter de porter des chaussures inadaptées.
• Marcher pieds nus le plus possible
• Porter des semelles orthopédiques
• Porter une orthèse de nuit afin de corriger le défaut d'alignement de l'articulation du gros orteil

• La semelle souple et élastique amortit les chocs dus à la dureté du sol, ce qui permet de soulager l'articulation.
• Grâce à la matière souple et élastique de la semelle, le pied, naturellement très mobile, retrouve une mobilité naturelle et tridimensionnelle. De cette manière, les articulations sont soulagées et les muscles du pied se renforcent de manière coordonnée.
• Lors de la marche, du déroulé du pied et de l'impulsion sur le gros orteil, la première articulation métatarso-phalangienne est mobilisée, ce qui améliore la mobilité. De la sorte, les douleurs diminuent et la personne concernée boite moins.

Chez certains patients atteints d'arthrose, les chaussures kybun peuvent, au début, mobiliser l'articulation de manière excessive, car l'articulation touchée par l'arthrose est déjà très raide (limitation importante de la mobilité, par exemple en cas d'hallux rigidus). En cas de surdosage, une inflammation peut se manifester. Vous devez donc essayer d'éviter cela.

Toutefois, des réactions initiales peuvent toujours survenir dans les chaussures kybun, là où votre corps présente un point faible. Cela indique que les chaussures kybun agissent au bon endroit. Comme pour les médicaments et les traitements, il est essentiel de choisir le bon dosage.

Si les chaussures kybun sont trop souples au début et que vous ressentez des douleurs intenses en déroulant le pied, nous vous conseillons de placer temporairement dans les chaussures kybun une fine semelle intérieure afin de rigidifier l'avant-pied. Vous pouvez vous procurer ces semelles fines dans un magasin de chaussures. Elles rigidifient la semelle des chaussures kybun, réduisant ainsi la mobilisation de l'articulation de l'orteil atteinte d'arthrose.

Veillez bien à ce que le talon soit posé en premier, afin que la zone du talon puisse bien amortir le choc inhérent à la marche.
De plus, ne faites pas de trop grands pas. De cette façon, le gros orteil subit moins de pression, ce qui réduit la mobilisation de l'orteil (moins plié).

Certaines personnes perdent l'équilibre dans les chaussures kybun. Si c'est votre cas, essayez plusieurs modèles de kybun: certains possèdent une tige plus haute et offrent donc une meilleure stabilité. En outre, nous conseillons à ces clients d'utiliser un modèle de chaussure kybun avec un effet trampoline plus faible, plus large au niveau de la zone médiane du pied, ce qui confère plus de stabilité et donc plus d'assurance (demandez conseil à un distributeur kybun).

Si vous ne vous sentez toujours pas ferme sur vos jambes dans les chaussures kybun, essayez le tapis kybun. Le tapis kybun est disponible en 3 épaisseurs : vous pouvez ainsi choisir l'épaisseur sur laquelle vous êtes le plus à l'aise (plus le tapis est épais, plus il est instable et plus l'entraînement sera intensif).
Par ailleurs, lorsque vous êtes débout sur le tapis kybun, vous avez la possibilité de vous tenir à quelque chose de fixe afin de mieux garder l'équilibre.

Pour bénéficier de conseils judicieux, il est indispensable que vous restiez en contact avec le partenaire kybun de votre choix (en particulier si vous avez ressenti une réaction initiale négative) ; des professionnels sauront ainsi vous aider à gérer ces réactions initiales.